Lors des discussions préalables à l'adoption du nouvel Arrêté Royal réglementant la médecine forfaitaire de première ligne, beaucoup de centres indépendants se sont sentis isolés. Certains d'entre eux se sont dit qu'ils pouvaient se soutenir mutuellement en travaillant ensemble et en discutant de problèmes communs.
Dans un monde où tout évolue si rapidement, le besoin de soutien et de représentation se fait de plus en plus sentir.
Nous sommes complémentaires. Les différents centres travaillant au forfait doivent se déclarer d’accord avec nos objectifs.
La différence entre la 'maison médicale' et le centre forfaitaire de première ligne se situe surtout dans la forme juridique et la structure de l'organisation.
Dans notre fédération, toutes les formes juridiques et structures d’organisation sont admises, ce qui permet aux plus petits cabinets de fonctionner également au forfait.
Le système forfaitaire n’est pas nouveau, mais notre association de différents centres médicaux indépendants l’est.
Il est possible, dans un cadre juridique, de déléguer certaines tâches aux infirmier(e)s et assistant(e)s.
La multidisciplinarité permet de travailler par thèmes et avec la participation des patients.
Ainsi, l’on peut créer une nouvelle manière d’organiser les soins chroniques et intégrer les soins préventifs.
Le soutien du secrétariat pour les tâches administratives est d’une valeur inestimable.
La présence d’autres membres du personnel comme le coordinateur, les autres paramédicaux (p.ex. kinésithérapeute) font que le médecin peut se concentrer sur son core business, et sur son rôle de manager, de communicateur, le tout dans un esprit d’équipe.
En 2012, dans son conseil pour le choix de l’organisation de médecine de première ligne en faveur des malades chroniques, le KCE (Centre Fédéral d'Expertise des Soins de Santé) a mis le système forfaitaire en valeur.
En 2013, sur base de calculs et d'une étude de l'agence intermutualiste, l'INAMI a mis au point un nouveau système de financement qui accorde plus de possibilités aux maisons médicales multidisciplinaires.
Pour les jeunes, démarrer dans un tel système est dès lors plus tout à fait faisable.
Feprafo rencontre les prestataires de soins à la recherche d'informations sur le sujet et accompagne ceux qui souhaitent passer au forfait tout au long de la procédure administrative.
eFact n'existe pas encore pour les maisons médicales.
Suite à l'accord médico-mut de décembre 2015, il a fallu trouver une solution pour les centres forfaitaires qui avaient aussi droit à la prime télématique augmentée.
Pour ce faire, eFact a été assimilé à la facturation via support électronique, à laquelle nous sommes depuis longtemps soumis.
Tant que les logiciels de facturation ne seront pas adaptés aux maisons médicales, il est recommandé de ne pas encore facturer les prestations techniques via eFact (situation fin mars 2016).
La transition d'un cabinet médical du système à l'acte vers le système forfaitaire représente un gros changement.
Pour vous y préparer et l'accompagner, le plan Kotter en 8 étapes est un outil précieux (schéma du plan).
Pour le patient, c'est clair, la médecine forfaitaire est moins chère, puisqu'il ne paie rien...pour autant qu'il soit en ordre de mutuelle, puisque c'est celle-ci qui verse tous les mois au prestataire/centre médical un montant forfaitaire calculé par discipline.
Pour le budget de l'Etat, ça revient au même. Une étude du KCE a comparé en 2008 les 2 systèmes. Sa conclusion est que, si l'on ne compare que le coût des soins en première ligne, la médecine forfaitaire est plus chère que la médecine à l'acte. Par contre, la médecine forfaitaire induit des coûts en 2ème ligne inférieurs. Au total des soins de 1ère et 2ème ligne, les coûts sont similaires. L'étude devrait cependant être actualisée.
Lors de la présentation du budget 2017 en octobre 2016, la Ministre a fait part de sa volonté d'organiser un audit du secteur des maisons médicales, afin d'en évaluer le fonctionnement, l'organisation et la structure de coûts.
Aucune nouvelle pratique forfaitaire de 1ère ligne ('maison médicale') ne pourra voir le jour avant que l'audit ait livré ses conclusions, sauf celles dont la demande aura été introduite à l'INAMI avant le 8 octobre 2016.
Etant donné le retard qu'a connu le démarrage de l'audit, il est probable que ce moratoire soit d'actualité une bonne partie de l'année 2017.